A5 – Bonjour présidente, félicitations pour ton élection ! Peux-tu nous dire comment s’est passé le congrès ?
Léa Schaeffer – Bonjour à tous les anciens et bienvenue aux « nouveaux anciens » qui nous rejoignent cette année.
Quel merveilleux congrès que ce Xème ! Pour la première fois, il s’est non seulement déroulé sur 4 jours mais aussi entre deux villes, Metz et Nancy, une sacrée logistique.
Plus de 40 anciens venus de toute la France (et même du Québec) ont rejoint les jeunes le vendredi, encore un record qui illustre leur attachement à cette structure.
Le planning du samedi aura été, comme à son habitude, très chargé. La matinée fut consacrée aux retrouvailles et au partage entre anciens lors de la visite d’une micro-brasserie Nancéenne. L’après-midi aura été plus studieuse avec notre participation à une table ronde organisée par l’ARES sur son histoire, suivie de la tenue des Assemblées générales de l’A5 et de l’ARES.
Les AG furent pleines d’émotions car deux femmes ayant été très impliquées dans la structure ont rendu leur mandat de présidentes. Geremy et son bureau succèdent à celui mené par Victoria. Je leur souhaite le meilleur. Une belle expérience s’ouvre à eux, et je veux qu’ils sachent qu’ils trouveront toujours une oreille attentive de notre côté, s’ils devaient en avoir besoin et en attendant qu’ils viennent agrandir nos rangs quand ils auront fini leurs œuvres à la tête de notre organisation.
J’ai également une pensée pour l’équipe organisatrice. Un congrès des 10 ans devait marquer le coup. Cela a été admirablement fait, grâce à vous : Merci !
A5 – Parles nous un peu de toi. Quel est ton parcours associatif ? Où travailles tu maintenant ?
LS – J’ai débuté ma vie étudiante à Strasbourg et ai découvert l’AESES (l’association des étudiants en économie et gestion. NLDR : la meilleure association étudiante de France) lors de la pré-rentrée. Intégrer l’association a été dans un premier temps un moyen de me familiariser avec cet univers parfois effrayant qu’est l’université. Très vite, j’ai compris le rôle important que jouaient les fédérations grâce à Marie Vierling, alors présidente de l’AESES, qui m’a embarqué dans des événements réalisés au sein de ma fédération territoriale et au sein de l’ARES.
Mon premier événement a été le WEF (Week-end de Formation) d’Avignon en 2012 où j’ai découvert une solidarité incroyable qui m’a poussé à revenir à d’autres événements.
L’un de mes plus beaux souvenirs restera le congrès des 5 ans à Strasbourg, co-organisé par les 3 associations strasbourgeoises alors adhérentes : l’AED, l’AESES et le Club AES.
Je suis également devenue formatrice en 2014, l’occasion de transmettre les connaissances qui m’ont été offertes d’acquérir pendant mes premières années d’engagement.
Mon parcours au sein du réseau de l’ARES s’est malheureusement arrêté assez brutalement en 2015 lorsque je suis partie à Paris réaliser un master en alternance. Mais lorsqu’on est attaché à une structure, on y revient. C’est ce qui s’est passé l’année dernière lorsque Zoé, alors présidente de l’A5, m’a proposé de co-organiser le parcours ancien à Strasbourg, puis de travailler avec elle, dans son équipe.
Côté professionnel, je travaille depuis 2 ans chez Edmond de Rothschild assurances et conseils, structure de courtage en assurance vie du groupe bancaire. Mon rôle est de conseiller des banquiers privés sur leur offre en assurance vie.
A5 – Comment pourrais-tu résumer le projet que tu portes cette année pour l’A5 ? Peux-tu nous parler un peu des profils des membres du bureau que tu as recrutés ?
LS – L’ARES a dix ans, l’A5 en a 8. C’est l’occasion de réfléchir à ce que nous souhaitons que notre réseau d’amis et d’anciens de l’ARES devienne dans les prochaines années.
Je suis très fière du bureau qui a été présenté lors de notre assemblée générale. Il mêle à la fois les générations, des personnes ayant déjà fait partie du projet A5 l’année dernière et de nouveaux adhérents.
Cela nous permet d’assureur une continuité quant au travail réalisé par Zoé l’année dernière, tout en apportant des idées neuves, un nouveau souffle derrière le voilier bâti par nos prédécesseurs.
Au final, mon bureau est à l’image du réseau de l’A5 : des années différentes, des villes différentes, des filières différentes, mais toujours des personnes aimant l’ARES.
Nous avons en partage l’engagement, et un engagement dans une structure commune. Chacun y est venu avec des aspirations qui lui est propre et y aura trouvé des amis, développé des compétences, tout en améliorant sa connaissance des sciences sociales. C’est une vraie chance qu’il nous faut soutenir. Pour cela, nous agirons à chaque niveau.
L’année 2020 va être bien remplie. Nous souhaitons développer des projets à visée professionnelle, tout en gardant des moments de convivialité chers à l’A5.
Nous proposerons divers services aux adhérents de l’A5 : l’annuaire des anciens, une aide à l’écriture des CV et à la préparation des entretiens d’embauche… tout ça pour permettre à nos talents d’émerger et d’aller plus loin, plus vite.
Côté convivialité, nous continuerons à réaliser des afterwork et souhaitons que l’A5 aille au plus proche de ses membres : dans leurs villes.
Naturellement, l’année sera marquée par les célébrations des 10 ans, mais je crois que nous en rediscuterons plus tard.
A5 – Comment envisages-tu les liens entre l’A5 et l’ARES cette année ?
LS – Forts et constructifs. L’A5 peut apporter beaucoup à l’ARES du fait de nos expériences professionnelles respectives, de la diversité de nos parcours d’études et également grâce au recul que nous pouvons avoir sur des situations rencontrées par l’association.
Les relations seront toujours constructives, la force et place d’un ancien, c’est précisément son ancienneté, une forme d’expérience, la chance d’avoir été un jour quelque part aux manettes des destinées d’une structure, et d’avoir été libre pour le faire. Cela suppose que nous conservions une distance, leur permettant de se forger leur propre expérience, tout en proposant une oreille attentive et des conseils avisés.
A5 – Quel est ton ressenti sur l’insertion professionnelle des étudiants en sciences sociales ? Penses-tu qu’elle est efficace ? Si non, as-tu des pistes pour l’améliorer ?
LS – Les sciences sociales regroupent des problématiques d’IP très différentes de par les filières représentées mais également des établissement au sein desquels les étudiants réalisent leur cursus.
D’un point de vue global, des efforts ont été réalisés ces dernières années mais ceux-ci doivent s’intensifier. Je pense particulièrement à la mise en avant des stages et à la possibilité de réaliser une année de césure.
Malheureusement, beaucoup d’étudiants entrent en master et se spécialisent sans avoir eu la possibilité de réaliser un stage en entreprise leur permettant de faire les bons choix.
Pour avoir suivi ce type d’études pendant mes 2 ans de master, je préconiserais la création d’encore plus de cursus en alternance. Ce mode d’apprentissage ne doit plus être uniquement réservé aux filières dites professionnelles, parce qu’il enrichit les étudiants d’expériences cruciales pour être opérationnels dès leur intégration sur un emploi, tout en l’adossant à un parcours académique exigeant, capable d’enrichir également la recherche de premières expériences pratiques.
Pour finir, je recommanderais de faciliter les passerelles entre les filières permettant aux étudiants d’acquérir des connaissances et compétences complémentaires souvent demandées lors de l’entrée sur le marché du travail.
A5 – Que t’a apporté ton expérience associative dans ta vie professionnelle ?
LS – L’ouverture vers les autres. Sans exagération, j’étais très timide lors de mon entrée à la fac. J’ai vite été mise dans le bain en rencontrant de nouvelles personnes mais également en mettant de côté ma timidité pour parler en public. Petite anecdote, les élections étudiantes se déroulaient pendant ma L1. Une personne plus expérimentée devait réaliser une intervention en amphi mais quelques minutes avant il m’a dit : « c’est un amphi de L1 comme toi, fais l’intervention ». Quand on croit en quelque chose et qu’on se sent responsable, on se lance. On se plante parfois, mais on apprend toujours.
Beaucoup de stress mais au final, un baptême du feu qui a débloqué pas mal de choses.
A5 – L’ares fête son dixième anniversaire dans 2 mois. Il paraît que tu envisages de fêter cela ? peux-tu nous en dire un peu plus ?
LS – Comment ne pas fêter les 10 ans de l’ARES ? C’est un grand cap !
Le week-end est construit pour faciliter les temps d’échanges entre les jeunes et les anciens, toujours dans une bonne ambiance. Celui-ci se déroulera dans un gîte, près du Mans, le week-end du 31 janvier.
Cet événement sera l’occasion de réfléchir à l’ARES dans 10 ans et de partager des moments conviviaux, alors réserve ton week end et pose ton lundi !
Je voudrais saisir cette opportunité pour adresser un dernier petit mot à tous ceux qui nous lisent : l’A5 a été créée pour que vous, anciens, Puissez-vous retrouver et échanger.
Peu importe l’année, le cursus, la ville ou votre statut passé au sein de la structure, si vous aimez l’ARES, vous avez toute votre place à l’A5 !