« L’engagement associatif, prépare extrêmement bien à l’entrée dans la vie active. » Interview de Rachel Neff

Régulièrement, retrouvez sur le site de l’A5 des interviews de membres de notre réseau qui partageront leur parcours, leur expérience et l’importance qu’a eu l’associatif dans leur transition avec le monde professionnel.  

A5 – Peux-tu te présenter ? Où habites tu et quel métier occupes-tu ?

Rachel Neff : Je m’appelle Rachel, j’ai aujourd’hui 27 ans. J’habite à Strasbourg (bientôt à Ottrott, dans la campagne bas-rhinois) et je suis Responsable RH d’une PME de près de 100 salariés, à Strasbourg.

A5 – Quelle a été ta formation universitaire et ton engagement associatif ?

R.N – À la suite de mon Bac ES, j’ai effectué une Licence et un Master 1 Administration Economique et Sociale à l’université de Strasbourg. J’ai ensuite terminé ma formation initiale par un Master 2 Management des Ressources Humaines à l’université de Lille, effectué en alternance à la direction régionale Alsace de l’AFPA, à Strasbourg.

Je me suis engagée dans la vie associative étudiante dès ma première année de fac, en tant que vice-présidente en charge de l’animation du Club AES, mon association de filière. J’ai ensuite été en charge des partenariats, puis du secrétariat. Cet engagement m’a permis de m’investir dans l’animation de ma filière, mais également de découvrir le monde de la « politique étudiante », via mes mandats au sein du conseil de faculté ainsi qu’en CSVU (je crois qu’on l’appelle comme ça aujourd’hui).
En parallèle de cela, j’ai découvert l’ARES, alors toute jeunette. Une monodisciplinaire dynamique et pleine de projets, portée par une équipe de choc. Et enfin quelqu’un pour s’occuper de ma filière AES, trop peu reconnue à mon goût. Tout pour plaire ! Je me suis donc lancée dans l’aventure : secrétaire générale adjointe d’abord pour un mandat et demi, puis Chargée de mission de la filière AES.

A5 – A quel point ton engagement a-t-il pu te préparer à l’entrée dans la vie active ? Est-ce de même pour tes études et ton parcours de formation ? Pour toi les études en SS forment-elles assez au monde du travail ?

R.N – A refaire, je ne changerais rien ! La fonction RH, et notamment sur un poste à responsabilité nécessite d’avoir une bonne connaissance du fonctionnement de l’entreprise dans sa globalité, et sur des thématiques transverses telles que le droit, l’économique, la fiscalité ou encore le contrôle de gestion. Toutes ses bases que m’a apporté la formation AES. L’année de spécialisation en Master m’aura apporté des connaissances plus solides encore dans mon cœur de métier.

Nous n’avons cependant parlé jusque là que de connaissances. La compétence, je l’ai principalement acquise dans mes expériences : mes stages et mon alternance bien sûr, mais également mon engagement associatif, qui aura été l’une de mes meilleures écoles. J’y ai développé notamment :

– la prise de parole en public, que ce soit face à un amphithéâtre, à des responsables associatifs, ou bien face à un conseil de faculté ;

– la proactivité : que ce soit en tant qu’élue ou en tant que chargée de mission AES par exemple, j’ai du analyser des problématiques, et surtout, proposer des solutions alternatives ;

– une forte capacité de travail : gérer de front des études et un engagement associatif nécessite une bonne organisation et de ne pas avoir peur du travail.

Bref, des compétences qui me servent aujourd’hui au quotidien !

A noter que dans tous mes entretiens d’embauche, les employeurs m’ont parlé de mon engagement associatif, et pour deux de mes trois patrons, il aura été un argument déterminant.

L’engagement associatif, tout comme d’autres engagements extra-universitaires, prépare donc, pour moi, extrêmement bien à l’entrée dans la vie active.

A5 – Selon ton analyse quelles sont les force et faiblesses du modèle universitaire ? Tu es doté d’une baguette magique, cite 3 choses que tu améliorerais dans les études supérieures

R.N – Les forces du modèle universitaire, ce sont la qualité des enseignements (pour la majorité !), la présence de travaux pratiques pour les matières majeures, et l’autonomie que l’on y acquiert.

Ses faiblesses sont malheureusement de taille : manque de professionnalisation (peu de stage et d’alternance, pourtant indispensables), des cours de langue et d’informatique trop peu présents et pas assez poussés.

J’améliorerais donc cela :

– plus de stages/alternances dans les cursus universitaires
– des cours de langue et d’information de meilleures qualités
– de meilleures conditions pour les classes de travaux pratiques (notamment pour avoir moins d’étudiants par cours).

A5 – Est-ce que le parcours extra scolaire prime sur le diplôme pour toi, dans un processus de recrutement ?

R.N – A titre personnel, dans mes recrutements, j’accorde plus d’importance à l’expérience professionnelle qu’au diplôme. Pour un jeune diplômé, qui n’a pas encore d’expérience, le parcours extra-scolaire aura un rôle important dans ma décision.

Maintenant, en fonction du poste recruté, je vais tout de même attendre des connaissances et compétences techniques, acquises au cours de sa formation.
Lorsque je recrute un comptable, j’attends avant tout qu’il soit capable de passer une écriture ou de réaliser un compte de résultat. Mais entre un candidat qui n’a fait que bachoter pour réussir ses études, et un candidat qui aura été, en plus de sa formation, trésorier de son association, je prendrai le second !

A5 – Pour toi l’intérêt de l’A5 c’est ?

R.N – Avant tout, l’A5 permet à nous, anciens du réseau, de rester en contact. Chacun est pris dans sa vie, et l’A5 crée des occasions de se revoir. Bien que pas toujours très assidue, c’est toujours un plaisir de boire un coup avec des anciens « collègues », des vieux copains, en se rappelant le bon vieux temps !

Mais l’A5 a pour moi également un rôle à jour pour la génération actuelle de l’ARES : un rôle de soutien, de mémoire, et d’accompagnement (en cas de demande de l’ARES évidemment !).
Avoir un vivier d’anciens, aujourd’hui pro, peut être utile pour des retours métiers, des propositions de stage. Bref, pour se faire un réseau !

A5 – Enfin, pour finir, quel est ton meilleur souvenir associatif ?

R.N – Quelle question compliquée ! Mon engagement associatif est, dans sa globalité, mon meilleur souvenir : les amitiés tissées, mon tout premier événement des asso, les congrès de l’ARES toujours forts en émotions.
Je ne sais pas si c’est le meilleur souvenir, mais en tout cas, une de mes fiertés aura été de mener à bien mon projet de contribution sur la filière AES … et d’être encore, depuis 2012, rédactrice de l’article le plus populaire du blog de l’ARES \o/

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