« L’engagement étudiant m’a permis d’arriver à un épanouissement personnel auquel je ne serai jamais arrivé sans » Interview d’Allan Rochette

Régulièrement, retrouvez sur le site de l’A5 des interviews de membres de notre réseau qui partageront leur parcours, leur expérience et l’importance qu’a eu l’associatif dans leur transition avec le monde professionnel.  

A5 – Peux-tu te présenter ? Où habites tu et quel métier occupes-tu ?

Allan Rochette – Bonjour l’A5, je suis Allan Rochette, j’ai 31 ans. J’habite Avignon, la capitale du département de Vaucluse et je suis actuellement Avocat au Barreau d’Avignon. Je suis collaborateur libéral dans un cabinet généraliste.

A5 – quelle a été ta formation universitaire et ton engagement associatif ?

AR – J’ai fait ma première année de droit à l’Université de Montpellier et tout le reste de mon parcours en droit à l’Université d’Avignon. J’ai été formé à l’École des Avocats du Sud Est.

Concernant mon engagement associatif, il a été à la fois dense et multifacettes. J’ai débuté président de l’Association des étudiants en droit d’Avignon et j’ai enchainé de nombreux mandats au sein de ma Fédération Territoriale (Inter’asso Avignon), de l’ARES et de la FAGE.

Concernant mon parcours d’élu, j’ai effectué un long mandat de Vice-Président Etudiant de l’Université d’Avignon. J’ai également été élu au CROUS de l’Académie d’Aix-Marseille, au Conseil National de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (CNESER). J’ai eu la chance de représenter la FAGE au Conseil Économique Social et Environnemental de la Région Sud PACA. Actuellement, je siège toujours en qualité de Personnalité Qualifiée du CROUS.

A5 – A quel point ton engagement a-t-il pu te préparer à l’entrée dans la vie active ? Est-ce de même pour tes études et ton parcours de formation ? Pour toi les études en sciences sociales forment-elles assez au monde du travail ?

AR – Mon engagement étudiant a développé, chez moi, des savoirs, des savoir-faire et un savoir-être qui ont été essentiels à mon entrée dans la vie active. Je suis arrivé à un épanouissement personnel auquel je ne serai jamais arrivé sans cet engagement. Il a été déterminant et a fait de moi ce que je suis aujourd’hui. Je suis arrivé dans le monde du travail avec des compétences qui ne s’apprennent pas de manière théorique mais qui se pratiquent (prise de parole en public, organisation, gestion du relationnel, etc.).

Je n’oppose pas mon parcours de formation à mon engagement étudiant. Au contraire, ils ont été complémentaires. Mes études m’ont apporté des savoirs essentiels à la pratique de ma profession. Les études en Sciences Sociales peuvent apparaitre comme n’étant pas assez « pratiques ». C’est parfois vrai. Mon actuel métier je l’ai appris au travers des stages et je continue de l’apprendre. L’expérience ne s’accumule qu’avec la pratique de son métier.

 

A5 – Selon ton analyse quelles sont les forces et faiblesses du modèle universitaire ? Tu es doté d’une baguette magique, cite 3 choses que tu améliorerais dans les études supérieures.

AR – Le modèle universitaire est un modèle public, qui prône un service public qui est véritablement de qualité, accessible au plus grand nombre. Ses enseignements comme sa recherche sont d’excellence. Néanmoins, il ne combat pas assez les déterminismes sociaux et seuls les plus armés (socialement et culturellement) sont les plus enclins à la réussite.

Au-delà de la baguette magique, il faudrait une réelle action politique pour améliorer l’accompagnement des plus fragiles, donner une véritable place centrale à tous les personnels des Universités dans notre société et mener une véritable politique territoriale en la matière. En somme, il faut consacrer de vrais moyens à l’Université.

 

A5 – Est-ce que le parcours extra scolaire prime sur le diplôme pour toi, dans un processus de recrutement ?

AR – Le parcours extra scolaire, comme je l’exprimais plus haut, ne prime pas sur le diplôme pour moi. Il vient en complément. C’est indéniable que ce parcours fait la différence lors de recrutements. J’ai pu m’en apercevoir à de nombreuses reprises.

 

A5 – pour toi l’intérêt de l’A5 c’est ?

AR – C’est l’occasion de rester en contact avec des associatifs qui sont devenus, pour certains, de véritables amis. Au-delà de l’intérêt personnel, c’est un intérêt professionnel, puisque c’est une association d’anciens, pour la très grande majorité insérée professionnellement. C’est donc un réseau professionnel qui peut être très utile dans le futur.

 

A5 – Enfin pour finir, quel est ton meilleur souvenir associatif

AR – Mon meilleur souvenir associatif est lorsque nous avons organisé le premier Gala à l’Université. Les étudiants l’attendaient depuis longtemps. Cela fait sens de voir des étudiants d’origines et de conditions diverses, côte à côte.

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